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CT scan et radiographie X pour le marché de l’art

vendredi 9 février 2024

Les tests de thermoluminescence ne suffisent plus pour authentifier les terres cuites car de nouveaux faux, utilisant de vieilles céramiques, sont apparus. Pour authentifier les œuvres, les laboratoires CIRAM couplent la TL à de l’imagerie X par scanner – CT scan ou radiographie de rayons X. Découvrez les méthodes utilisées par nos scientifiques.

 

 

Le test de thermoluminescence (test TL) est, avec la datation carbone 14, la technique la plus utilisée pour authentifier des objets d’art par méthode scientifique. Les laboratoires CIRAM couplent la thermoluminescence (test TL) avec l’imagerie X par scanner afin de déceler les faux des œuvres d’art authentiques. Retour sur les méthodes utilisées par les laboratoires CIRAM.

 

Des méthodes complémentaires pour authentifier les œuvres en terre cuite
 

L’évolution des techniques des faussaires, en lien avec leur compréhension croissante des techniques analytiques d’authentification, rend de plus en plus la thermoluminescence ou le carbone 14 nécessaires, mais insuffisants. Ces méthodes de datation constituent une première évaluation chronologique de l’ancienneté du matériau. Mais il arrive de plus en plus fréquemment que les faussaires utilisent des matériaux anciens, qu’ils remettent ensuite en forme afin de fabriquer des faux.

Heureusement, CIRAM affine l’authentification de vos œuvres d’art en ajoutant des analyses complémentaires comme l’imagerie X par scanner.

 

Exemple de nouveaux faux et méthodes pour les déceler
                                       

Les tests de thermoluminescence réalisés sur plusieurs prélèvements de cette tête semblaient indiquer une cuisson du matériau il y a environ 1000 ans. Cependant, si les résultats obtenus sur les différents prélèvements concordaient, leurs caractéristiques étaient suffisamment hétérogènes pour induire une suspicion. Grâce à la vision en 3 dimensions générée par l’imagerie scanner, on repère que cette tête est constituée d’un agglomérat de tessons de terre cuite ancienne retaillés et assemblés avec de l’argile moderne. Le visage a été surmodelé par-dessus les tessons. Cet objet rentre dans la catégorie des « faux intelligents ». Il s’agit d’utiliser des matériaux anciens, afin de leurrer les tests de thermoluminescence. Dans ce cas, seul le couplage de différentes méthodes permet de déceler les contrefaçons de nouvelle génération.

Les faussaires, lisant davantage de publications scientifiques que l’on pourrait imaginer, ont fort malheureusement sophistiqué leurs méthodes. Conscients que l’étude de la corrosion devenait un facteur prépondérant dans l’analyse d’une œuvre, certains se sont employés à créer des faux mêlant des morceaux anciens et des parties modernes.

Conscients de cette nouvelle tendance, les laboratoires CIRAM couplent les méthodes pour affiner les analyses et repérer ainsi les nouveaux faux intelligents.

Sur le cliché de radiographie de rayons X ci-dessous, on repère la partie ancienne dans le bas et la partie moderne constituée de petites plaques métalliques assemblées à l’aide d’une colle ou d’une résine.

radiox