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La datation carbone 14 augmentée dédiée à l’Art Tribal

vendredi 9 février 2024

Née de l’innovation CIRAM, la datation carbone 14 augmentée datent vos objets d’Art Tribal, non plus à 250 ou 300 ans près, mais avec une précision de quelques dizaines d’années seulement. 

Les laboratoires CIRAM, spécialistes de la datation carbone 14 depuis 2005, datent vos objets d’art en bois, en ivoire, en textile. Grâce à des technologies de pointe et nos équipes de chercheurs, nous datons et analysons vos objets en céramique, bronze, ivoire, verre, mais également le bois.

Pour l’Art Tribal, nos scientifiques sont exposés à un problème : la datation C14 est fiable pour toutes les périodes, mais elle n’est pas précise pour les 300 dernières années. Grâce à la prise d’échantillons multiples et une approche pluridisciplinaire, les scientifiques de CIRAM parviennent à contourner ce problème pour délivrer des datations précises à quelques dizaines d’années.

Une datation précise de l’Art Tribal grâce à l’isotope C14

Développée dans les années 50 par le prix Nobel de Chimie W.F Libby, la datation radiocarbone est une méthode efficace pour dater les matériaux organiques tels que le bois, l’ivoire, les dents, les os ou encore le cuir.

Utilisée dans le milieu de l’art, mais également en archéologie, elle permet l’analyse d’artéfacts jusqu’à 60 000 ans. Mais la datation carbone 14 était une analyse contraignante jusque dans les années 80, puisqu’elle nécessitait un prélèvement important (un gramme de carbone pur). Le développement des accélérateurs de particules et de la spectrométrie de masse, AMS, a permis de diviser par 1000 la quantité de matière requise et donc de préserver au mieux les vestiges anciens.

C’est grâce à cette révolution dans le monde de la datation qu’il est aujourd’hui possible de l’utiliser sur les objets d’art, sans altérer l’œuvre.

Attention, il est possible de dater l’abattage d’un arbre ou la mort d’un éléphant, mais il est impossible de définir la date de mise en forme de l’objet (la sculpture par exemple).

Méthode de datation grâce au carbone 14 

Le carbone 14 (appelé aussi radiocarbone ou 14C) est un isotope radioactif du carbone dont la demi-vie est égale à 5730 ans. Sa concentration sera divisée par deux tous les 5730 ans. Durant son existence, un organisme vivant assimile le carbone sans distinction isotopique, car la proportion de 14C par rapport au carbone total (12C,13C,14C) est le même que celle existant dans l’atmosphère. La datation au radiocarbone se fonde donc sur la présence du carbone dans chaque organisme vivant (de l’ordre de 10-12 pour le rapport 14C/C total). Lorsque l’organisme meurt, les échanges avec l’atmosphère cessent et la quantité de carbone 14 diminue selon une loi exponentielle connue.

La différence entre âges bruts et dates calibrées

La datation C14 s’exprime en âge brut appelé « Before Present ». Cet âge est fondé sur l’hypothèse que la concentration de 14C a été constante dans l’espace et dans le temps. Cependant, cette donnée est fausse puisque l’on sait maintenant que le C14 varie en fonction de plusieurs facteurs comme les variations de température ou encore la position géographique (entre hémisphère nord et sud). Pour corriger ces fluctuations, la communauté scientifique a établi une courbe de calibration. C’est pour cette raison que nos scientifiques calibrent les âges C14 bruts afin d’obtenir des dates calibrées.

Il existe une différence importante entre âges bruts et calibrés. L’incertitude sur l’âge brut est de plus ou moins 20-25 ans alors qu’elle peut s’étendre sur plusieurs centaines d’années avec les dates calibrées.

Si plusieurs centaines d’années de différence n’est pas problématique pour l’archéologie où l’on couvre des dates lointaines et souvent étendues, cela devient problématique pour les œuvres d’art datant du 18, 19 ou 20ème car il devient impossible de différencier les périodes.

Une méthode spécifique pour dater l’art tribal   

Comme expliqué plus haut, l’incertitude de l’âge calibré est problématique pour les objets datant du 18, 19 ou 20e siècle : on appelle cela l’effet Suess. C’est le cas de l’art tribal ou la grande majorité des œuvres a été fabriquée avec du bois coupé il y a 200 ou 250 ans. Le C14 ne permet pas de différencier une œuvre fabriquée il y a moins de 250 ans.

Pour pallier à cette problématique, les laboratoires CIRAM développent depuis plusieurs années une nouvelle méthode afin de réduire cet intervalle.

Nos scientifiques se basent sur la prise d’échantillons multiples depuis le centre du bois vers l’extérieur. Chaque échantillon permet donc de retracer l’histoire de l’arbre. Nous associons la datation carbone et l’étude xylologique du bois (étude scientifique du bois) afin de bien comprendre les caractéristiques physico-chimiques et l’essence du bois utilisé.

Grâce à cette approche pluridisciplinaire, nos scientifiques allient :

  • La physique-chimie (avec la datation carbone 14) ;
  • L’agronomie (xylologie) ;
  • Les mathématiques appliquées (traitement statistique) ;
  • L’archéologie ;
  • L’histoire de l’art.

Cette méthode globale permet de réduire drastiquement les incertitudes de mesures pour la datation carbone 14 d’œuvres d’art moderne.

Les laboratoires CIRAM, spécialiste de la datation carbone 14, fournissent donc une datation précise à quelques dizaines d’années près seulement.