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Imagerie scientifique : en quoi l’optique diffère-t-elle de la radiographie ?

vendredi 25 juillet 2025

Faut-il privilégier l’imagerie optique ou la radiographie pour analyser une œuvre, un objet archéologique ou un matériau industriel ? Derrière cette question se cachent des enjeux cruciaux de précision, de sécurité et de performance. Cet article décrypte les différences entre ces techniques d’imagerie scientifique pour vous aider à faire un choix adapté.

Imagerie scientifique radiographie

Le choix de la bonne technique d’imagerie scientifique est un enjeu stratégique pour les professionnels à la recherche d’une méthode d’analyse adaptée à leurs besoins. Entre imagerie optique et radiographie rayons X, les différences ne se limitent pas seulement à la profondeur de l’analyse : elles impactent la résolution, les contraintes réglementaires, le coût et la capacité à révéler des défauts critiques ou des structures invisibles.

Dans cet article, nous souhaitons vous aider à comparer ces deux approches, à comprendre leurs performances respectives, et à en identifier les critères clés pour orienter votre choix. Nous explorerons également quels sont les avantages de confier vos analyses à un laboratoire spécialisé, comme CIRAM, et reconnu pour ses prestations en imagerie scientifique, en analyse non destructive du patrimoine et en datation par le radiocarbone.

Deux approches de l’imagerie scientifique : principes et performances

Il est essentiel de bien appréhender les fondements physiques de l’imagerie optique et de la radiographie pour pouvoir choisir la technique la plus adaptée aux matériaux analysés, au niveau de détail requis ou aux objectifs de conservation.

Imagerie optique : la finesse au service des couches superficielles

L’imagerie optique est une technique d’analyse qui repose sur l’interaction entre la lumière visible ou proche infrarouge et la surface des matériaux. Contrairement à la radiographie, elle ne permet pas de traverser des structures opaques. Cependant, celle-ci excelle dans la détection de couches picturales, de surpeints ou de microstructures en surface. Les photons réfléchis révèlent alors, et avec une extrême précision, les premiers microns d’un objet.

Les techniques les plus utilisées incluent :

  • la réflectographie infrarouge, est incontournable afin de révéler les dessins sous-jacents des tableaux anciens
  • la tomographie optique cohérente (OCT), permet de scanner les couches superficielles de vernis ou de matériaux organiques avec une résolution micrométrique
  • la fluorescence UV, est utile pour localiser des restaurations, vernis ou signatures invisibles à l’œil nu

Ces méthodes d’analyse sont plébiscitées dans l’analyse non destructive du patrimoine et la restauration de peinture par imagerie, notamment grâce à leur faible coût d’exploitation, leur portabilité, et l’absence de contraintes réglementaires. Cependant, leurs limites sont claires : elles ne permettent pas de visualiser la structure interne des matériaux opaques et de ce fait, il persiste une dépendance à la transparence optique des couches analysées.

Radiographie rayons X : explorer l’invisible au cœur de la matière

La radiographie scientifique quant à elle, utilise les rayons X pour traverser la matière. Cette technique d’analyse s’appuie sur les contrastes d’atténuation selon la densité et l’épaisseur des composants internes. C’est la méthode qui reste privilégiée afin de différencier la structure interne des matériaux, pour détecter des défauts profonds ou authentifier une œuvre complexe.

Parmi les technologies mobilisées, on retrouve :

  • la radiographie conventionnelle : pour des inspections rapides
  • le CT scan et la tomodensitométrie : pour des reconstructions en 3D précises
  • l’imagerie en double énergie : pour discriminer des matériaux de densités similaires

Les performances offertes par ces technologies sont importantes : résolution fine, pénétration profonde, large compatibilité avec les matériaux métalliques ou composites. Cependant, cette technique nécessite des investissements plus conséquents, des dispositifs de radioprotection, et la présence d’opérateurs formés. Un coût plus élevé à engager avec la promesse de résultats plus précis.

C’est pour cela que les professionnels souhaitant obtenir ces résultats externalisent l’analyse radiographique à un laboratoire spécialisé comme CIRAM car restant une solution plus efficiente qu’une intégration en interne.

Comment choisir la bonne technique d’imagerie scientifique ?

Le choix des techniques, entre imagerie optique et radiographie, dépend de critères variés, entre aspects réglementaires et économiques spécifiques à chaque projet d’analyse, de contrôle ou de conservation.

Critères de sélection techniques, opérationnels et réglementaires

La première question que se posent les professionnels à la recherche de réponses, est souvent : quelle technique permet de détecter les défauts critiques dans mes matériaux, sans compromettre leur intégrité ?

L’imagerie optique est particulièrement adaptée aux matériaux semi-transparents organiques, stratifiés ou poreux, lorsque la résolution en surface est prioritaire (par exemple dans le cadre de décodage de surpeints, de cartographie de vernis, d’identification de zones de retouches).
Cette technique est également pertinente lorsque les contraintes de mobilité, de coût ou de temps d’intervention sont primordiales comme dans des contextes de chantiers de fouilles ou de restauration rapide.

À l’inverse, la radiographie rayons X permet une analyse scientifique des œuvres d’art ou des composants industriels sans démontage, en révélant des altérations internes invisibles autrement : qu’elles soient des craquelures profondes, des inclusions métalliques ou des structures cachées. Cette méthode est plus adaptée aux matériaux opaques ou composites, ou aux objets présentant une épaisseur importante.

En termes de performance, la tomodensitométrie (CT scan) offre une imagerie 3D des objets avec une excellente résolution volumique. L’imagerie optique, bien qu’extrêmement fine en surface, ne peut offrir ce type de reconstitution.

Les équipements optiques sont plus simples à maintenir d’un point de vue opérationnel et ne nécessitent aucune radioprotection. Ceux-ci peuvent être utilisés par des techniciens formés rapidement. En revanche, les installations radiographiques impliquent une mise en conformité stricte (zonage, certification, formation continue) et des procédures d’archivage réglementaire rigoureuses.

Enfin, le coût d’acquisition et d’exploitation varie fortement. Les systèmes optiques sont généralement moins chers à l’achat et à l’usage. À l’opposé, les systèmes de radiographie scientifique et notamment les scanners X ou les CT industriels, représentent un investissement lourd, rarement rentable sans un flux continu d’analyses. C’est pourquoi il est plus avantageux de faire appel à un laboratoire en possédant. 

Innovations et perspectives : vers une imagerie toujours plus intelligente

L’hybridation des techniques d’imagerie scientifique constitue un véritable levier stratégique. De plus en plus de projets combinent diverses techniques : réflectographie infrarouge, spectroscopie infrarouge et imagerie radiographique afin de croiser les données, affiner le diagnostic ou valider des hypothèses d’authentification.

Des logiciels d’analyse d’images sont désormais couplés à l’intelligence artificielle, ce qui transforme également leur capacité à détecter des défauts critiques, à accélérer l’interprétation, voire à prédire l’évolution de certains matériaux.

Les outils d’imagerie quant à eux deviennent plus portables, connectés, et compatibles avec les exigences de traçabilité numérique des conservateurs-restaurateurs.

Ces évolutions facilitent l’intégration de l’imagerie scientifique dans des démarches qualité, de conservation préventive ou de gestion patrimoniale, tout en restant économiquement viables pour les structures de taille moyenne.

Pourquoi faire appel à un laboratoire d’analyse scientifique comme CIRAM ?

Externaliser le travail d’étude à un laboratoire spécialiste des techniques d’imagerie permet de sécuriser, fiabiliser et accélérer les projets d’analyse scientifique complexes et ce, sans supporter les contraintes techniques ni réglementaires induites.

Les apports d’un expert en imagerie scientifique externalisée

L’imagerie scientifique, qu’elle soit optique ou radiographique, nécessite des compétences avancées, des protocoles maîtrisés, et une parfaite compréhension des normes de traçabilité et de radioprotection. Pour un professionnel de l’industrie, de l’art ou de l’archéologie, investir dans ses propres dispositifs d’analyse peut vite s’avérer disproportionné en termes de coûts d’exploitation, de maintenance et de formation.

Un laboratoire d’imagerie scientifique comme CIRAM offre un accompagnement sur-mesure pour répondre à ces problématiques. Il met à disposition :

  • des équipements de pointe en radiographie rayons X, CT scan, microscopie, réflectographie infrarouge ou imagerie multispectrale
  • une équipe experte en diagnostic par l’image scientifique, en authentification d’œuvres par imagerie, ou en analyse non destructive du patrimoine
  • un accompagnement tout au long de la chaîne : de la préparation des objets à l’interprétation des résultats, en passant par la numérisation, l’archivage conforme et la rédaction de rapports exploitables.

Faire appel à des experts expérimentés externes permet également de répondre plus rapidement aux enjeux qualité, auditabilité ou conformité réglementaire, tout en bénéficiant d’un regard scientifique indépendant. Passer par un tiers évite également la complexité d’avoir à recruter et former des opérateurs dédiés à l’imagerie, une compétence souvent hors du cœur de métier de l’entreprise.

CIRAM : des solutions adaptées aux exigences de l’art, de l’archéologie et de l’industrie

Depuis plus de 20 ans, CIRAM via son département imagerie, accompagne institutions, entreprises et collectivités dans des projets de conservation, de restauration, de contrôle qualité ou en R&D. CIRAM déploie une approche fondée sur la rigueur scientifique et l’innovation technologique.

Le laboratoire propose :

  • des campagnes de scanner d’œuvres d’art en haute résolution,
  • des prestations de radiographie non invasive, y compris sur objets de grande taille ou fragiles,
  • des outils avancés pour différencier les structures internes des matériaux ou détecter des éléments cachés sous la surface.

CIRAM développe également des solutions transportables pour l’imagerie sur site, particulièrement utiles en contexte archéologique ou industriel, et intègre des dispositifs de spectroscopie, tomographie optique cohérente, ou imagerie 3D pour élargir le champ d’analyse.

En confiant leur travaux d’imagerie à CIRAM, les professionnels de ces secteurs s’assurent d’un niveau de performance élevé, d’une parfaite maîtrise des contraintes réglementaires, et d’un accès à l’innovation en imagerie du patrimoine sans immobiliser leurs ressources internes.

Il est important de bien comprendre les différences entre imagerie optique et radiographie pour définir le choix des techniques d’imagerie scientifique applicables aux objectifs de conservation, de contrôle ou d’authentification. Chaque méthode présente, nous l’avons vu, des avantages spécifiques en termes de profondeur d’analyse, de résolution, de coûts et de contraintes réglementaires.

En tant que laboratoire expert en imagerie scientifique, CIRAM propose des solutions de pointe en imagerie optique, radiographie rayons X, CT scan, mais aussi en analyse radiocarbone pour la datation des œuvres et objets anciens.

Que vous soyez un acteur du marché de l’art, de l’archéologie ou de l’industrie, les équipes de CIRAM vous accompagnent avec des outils d’analyse non destructive performants, précis et conformes, de la définition des méthodes jusqu’à l’interprétation des résultats.

Demandez une étude dès maintenant pour bénéficier d’un diagnostic fiable et adapté à vos enjeux, par une équipe d’experts en imagerie scientifique.